Toi qui enflammes même l'âme la plus austère
Sous tes airs nonchalants drapée de doux parfum
Dressant entre les hommes d'impossible barrière
Tu te ris de la flèche et de son séraphin.
Et délaissant parfois ton attribut divin
En rampant ici-bas, tout comme la vipère
Dans les cœurs tu infuses ton langoureux venin
Dont la plaie chaque jour s'élargit et prospère
Te croire puissant soleil inspirant l'atonie
Tes rayons frappent l'homme avec hypocrisie
Quand l'éclat de ta flamme nous paraît éternel.
Pour tromper tes ténèbres je voudrais une nuit
Pouvoir tout doucement, sur ton écrin charnel
Libérant mes secrets, devenir affranchie.