Les loups se sont chargés de ce tendre festin
Ils ont regardé ton corps encore tout frais
Froid bien sur, mais pas décomposé,
Ils s’en frottaient les babines et les mains.
Ils ne savaient que dans tes moindres lambeaux
Un cœur battaient chamade et criait injustice
Sans calculer, déjà ils pensaient aux délices,
De ce parfum enivrant sur les plaies de ta peau.
Ils ont léché le sang ignorant tes supplices
Adorant même presque imaginer ta vie.
Ceci afin de se mettre en fort appétit,
Te voyant bel enfant ignorant tous les vices.
Puis les charognards sont venus à leur tour,
Glissant perfidement vers ta jeune dépouille
Avec leurs yeux pervers qui scrutent et te fouillent
Ils ont dilapidés une princesse d’amour.
Alors seulement tu t’es réveillée. Les yeux cernés.
Ce monde qui te bouffe n’a pas bougé d’un pli,
Oui petite âme la terre n’est pas le paradis.
Alors dans tes rêves il faudra encore te cacher.
Ce que ne savent pas tous ceux qui t’entourent
C’est que tu as en toi un esprit pur sans feinte,
Torturé il est vrai par l’angoisse et les craintes,
Mais ta tête est droite, et ce sont eux qui courent.