Quand l’athée prie

Toi qui soulèves le monde
Toi qui élèves la vie
Si tu as ne serait-ce qu’une seconde
Ecoute-moi je t’en supplie
Je sais que tu mènes milles rondes
Et que tu as d’autres soucis
Que tu n’as cure de ma faconde
Mais laisse nous la, je t’en prie.

Toi qui maitrises l’infini
Toi dont l’esprit irise l’univers
Toi qui fais que le temps se plie
Qui méprise l’enfer
Ecoute ma voix d’insoumis
Qui crie et espère
Laisse nous la je t’en prie
Elle a encore tant à faire

Toi que les hommes ont surpris
Par leur rage et leur douleur
Toi que l’on consomme par dépit
Depuis les âges de la peur
Toi que l’on nomme quand on gémit
Qui fait les nuages et les fleurs
Laisse nous la je t’en prie
Son courage fait battre nos cœurs

Écoute donc la prière
De l’athée qui prie
Son doute en jachère
T’a redonné vie
Toi qu’effacent les rituels
Qui jamais ne blêmis
Que les hélas appellent
Laisse nous la je t’en prie

Toi qui soulèves le monde
Toi qui élèves la vie
Que les rêves confondent
Entre réel et envie
Avec un ciel qui gronde
Ou le prix du paradis
Entend cet air qui t’inonde
Laisse nous la je t’en prie.