L'âtre doucement ronronne au creux de la cheminée,
Le regard captivé par l'orient des flammes,
Je laisse à pas feutrés mon esprit dériver,
Dans l'insolite espace des lambeaux de fumée.
Une brindille claque en un rouge artifice,
Et claque le volet assailli par le vent,
Le vent d'automne où prestement se glissent,
Les symboles déchus d'un chêne frissonnant.
Sur l'étang déserté des ajoncs en bataille,
Dressent leurs hampes brunes au-dessus des roseaux,
Tandis qu'à l'horizon dans un ciel en grisaille,
Passent de blanches oies volant vers le couchant.
Une lueur pourpre se pose sur l'étang,
Récitant à l'envie la gamme vermillonne,
D'un accord chatoyant des palettes d'automne,
Comme une symphonie sur la harpe du temps.
Shangaan