Sous le fouet du gardien il faut plier l’échine
Les esclaves marrons sont mis au pilori
Leur sera supprimé jusqu’à leur bol de riz
Car il faut les broyer comme en une machine.
Ils sont propriété de cet homme nanti
Qui regarde de haut ceux qui sont des sous-hommes
Dans son esprit étroit. Jamais il ne les nomme.
Ce sont des numéros et c’est très bien ainsi.
Ils ont trouvé en eux la force de survivre
Aux pires châtiments, aux pires privations.
Leurs femmes ont subi des abominations
Livrées aux appétits des contremaîtres ivres.
Faut-il donc s’étonner quand Toussaint l’Ouverture,
Rejoignant Biassou, Hyacinthe et Jean-François,
Massacre les « patrons » et réclame une loi
Pour bannir l’esclavage, une triste aventure.
Haîti se souvient du premier gouverneur
Qui par son grand courage et son art de la guerre
Conquis l’indépendance. Et Haîti est fière
De ses nombreux enfants tombés au champ d’ honneur.
Adn 28.08.07