L'ombrelle et le parapluie (fable)

Regardez comme je suis belle
Disait sur un ton prétentieux
A un parapluie une ombrelle
Enfermée dans un sombre lieu.

Mes couleurs aux tons chatoyants
Annoncent un jour de bonheur.
Votre air sombre et peu souriant
Est synonyme de malheur.

Quand je rentre de promenade
Je suis belle comme devant.
A votre retour de ballade
Vous êtes tout dégoulinant.

Le zéphyr sans aucune gêne
Vient me caresser gentiment.
Vous, la tempête vous entraîne
Et vous retourne comme un gant.

Moi je ne vois que le soleil
Que jamais vous ne connaîtrez…
J’avais un destin sans pareil !
Pourquoi vous ai je rencontré ?

....................................

S’il est vrai que je suis bien sombre,
Lui répondit le parapluie
Je puis aussi faire de l’ombre,
S’il le faut, quand le soleil luit.

Vous ne sauriez faire de même:
Si l’orage fondait sur vous
Votre belle toile que j’aime
Ne résisterait pas du tout.

Comme vous j’abrite parfois
Sous mon tissu des amoureux.
Qu’il fasse beau qu’il fasse froid
Le temps ne compte pas pour eux.


Moralité

Bien que nous soyons différents
Nous ne devons juger jamais,
Etre beau n’est pas important
Ce qu'il faut c'est savoir aimer

adn 07.07.07

SUPERBE FABLE !

Hélas le jugement est bien souvent inconscient, bien à eux ceux qui prétendent n'avoir aucun à priori.
Dans un monde où la beauté est devenue plus reine que la reine, les histoire entre belle et bête deviennent utopiques.
Encore bravo !

Que j'aime tes fables adn si pleine de bon sens