Les larmes du cœur
A force de croiser l’indigence
Que le monde charrie dans de grands caniveaux
A quoi sert donc l’intelligence
Si ce n’est pour voir s’étendre les maux
D’enfants malnutris rodant en guenilles
Sur les fanges que rejettent les cités
Fleurs de caniveaux, ces pauvres filles
De Mumbai à Rio, ou aux portes de Paris
Déjà mères avant d’être adolescentes
Des cases africaines aux pires des taudis
Qui deviennent rejets aux aubes troublantes
Sur cette terre où s’étend la famine
Où le sourire disparait, le rire se fige
Pour faire place à de pales et tristes mines
J’en ai le cœur qui saigne et l’âme qui s’afflige
Combien vous faut-il de victimes innocentes
Pour combien de milliards qui dorment dans vos coffres
A quoi vous servent vos curies indécentes
Vous qui exigez sans faire les moindres offres
Il est des matins où je ne crois plus en l’humanité
Pourtant j’évite toujours de baisser les bras
Souffrez messieurs ces quelques vérités
Je sais que la bonté ne se mélange pas au gras…