Le portail s’est ouvert
Le portail s’est ouvert lorsque je suis entré,
Les herbes étaient hautes et sous mes pieds crissaient.
Sur le bord du chemin mon cœur a chaviré,
Il y avait devant moi quelques brins de muguets.
Mes souvenirs sont là et je me suis penché,
Pour venir m’enivrer de ce parfum aimé.
Il m’eut été tragique de les piétiner
Quand de par leurs beautés, un souvenir est né.
Devant notre maison les arbres ont poussé,
Recouvrant de leurs ombres tout ce qui était nous.
Ces odeurs succulentes, fragrances de chez nous,
Qui libéraient en moi leurs délicieux secrets.
Il n’est plus ce passé, les larmes dans les yeux,
Laissent couler ici d’innombrables regrets.
Il ne reste de nous que ces pauvres muguets
Et j’ai la bouche amère quand je pense à nous deux.
Si je pouvais alors revenir en arrière,
Redevenir celui que tu avais aimé.
Pouvoir dès ce matin alors tout effacer,
Pour que demain matin ne soyons plus en guerre.
Et dans cette maison qui nous a réunis,
Vivre de ce bonheur que nous avions construit.
Et laisser les lilas, les muguets refleurir
Pour qu’un nouvel espoir vienne ainsi refleurir.
Le loup 04.05.2014