P’tite sœur
tu peux rêver, tu peux vouloir
la cité t’retient prisonnière
collée aux murs du désespoir
demain est déjà comme hier
tu sors en baissant la tête
t’enlaidissant tant qu’tu peux
les femmes sont des bêtes
au regard des rebeux
t’en peux plus d’t’abaisser
regard rivé sur l’béton
faut pas qu’t’es l’air d’exister
ou t’as droit à la baston
pas besoin de burka
les murs de la cité t’emprisonnent
peux-tu franchir l’pas
avant que cette vie t’empoisonne ?