Tu es de ces femmes qui, comme les hommes, se cachent pour dissimuler leurs larmes.
Tu es de ces femmes qui, sans la moindre réticence, pourrait prendre les armes.
En te regardant, je ne parviens pas à saisir les ineffables peines qui te rongent.
Perdue dans tes songes, tu affrontes depuis toujours les adversités qui t'écartent de la félicité.
Pourtant, tu continues, pas après pas, soutenant dans ton périple deux chérubins et l'empoté que je suis.
Et s'il avait fallu que ton combat dure une éternité, nul doute que tu n'aurais pas faibli.
Tu avais connu le malheur, la pauvreté, la déception...
L'exception confirmant la règle, tu as fais de la vie ta chienne quand d'autres la subissait.
Tu as ridiculisé ces langues déliées, cracheuses de venin quand, à chaque chute, tu parvenais à te relever.
Tu fut le pilier d'une famille aux fondations tremblantes.
Tu as fais tombé des hommes en te montrant vindicative.
Et dans ton cœur tu portes un continent dans lesquels tes proches se perdent.
J'ignore ce qu'il faudrait faire pour te rendre la pareille.
En admiration face à ta bonté, il me faudrait plus d'une vie pour te combler.
Tant que tu seras présente, je ne serais jamais esseulé.
Anéanti - encore une fois - les murs lamentables qui se dressent devant toi,
Inutile de porter ton regard sur moi, je dois à présent te protéger
Maintes fois, tu nous auras extirpé de l'obscurité enivrante
Enfin, si mes mots s'égarent, sache que ton souvenir sera intemporel.