Adieu Marie, Marie si belle,
Marie fragile, Marie rebelle,
Ton lit est dressé pour longtemps,
Passe la vie, s'enfuit le temps.
Tu ne souffres plus Marie,
Tu ne pleurs plus, tu voles,
Sur l'aile bleue d'un cormoran,
Aux vagues douces d'océan.
Dors paisiblement Marie,
Laisse la Terre à ses furies,
Oublie la terre rouge,
Le campement, les bouges,
Laisse la Terre à ses déments,
Et repose éternellement.
Et toi, passant, qui t'apitoye,
Devant sa tombe sans éclat,
Sache que cette fleur rouge,
Qui frissonne et bouge,
C'est le coeur blessé de Marie,
Dressé vers nous qui nous sourit.
Marie a été assassinée le 25 fevrier sur la terre rouge d'Afrique, au lieu dit "Le campement"