J’ai vécu
J’ai vécu des galères pas possibles
J’en ai côtoyé de plus grandes
La faim, les détresses si horribles
Qu’on ne sait par quel bout les prendre
Parfois découragé, j’ai fermé les yeux
En imaginant un monde meilleur
Sans injustice, un rêve merveilleux
Pour oublier tous ces malheurs
Puis j’ai vu toutes ces mains tendues
Celles qui donnaient, celles qui recevaient
Je me suis dit que rien n’était perdu
Le sourire des enfants m’a apaisé
Devant l’universalité de l’Amour
Je ne pouvais plus aller les bras baissés
Alors je combats jusqu’au dernier jour
Pour voir les roses éclore sur un tas de fumier
Si parfois le spleen me rejoint
Je me ressource dans un endroit paisible
La nature, les amis permettent de faire le point
Du désespoir, je ne suis plus la cible.