P’tite sœur des pauvres
Qu’tu sois au Caire ou à Bombay
à faire du tri sur un tas de vomissures
ou à soigner des enfants déformés
en simple robe et sans chaussure
c’est à toi que je rends hommage
me foutant bien d’tes croyances
dieu chaqu’ jour déguste son fromage
te laissant assumer toutes ses errances
et des millions de gens se prosternent devant ses statues de pierre
espérances illusoires d’un sauveur à venir
qu’il faut craindre et à qui adresser ses prières
d’la naissance jusqu’à l’heure de mourir
pourquoi, pour qui, pour rien
just’pour engraisser un peu plus les prêcheurs
en étant moins considérés qu’un chien
j’te salue pas saigneur