Crois-tu que tout soit dit au chant des mille vers?
Que l’amour, la douleur, impriment trop de livres
À l’encre des frissons dont le rêveur s’enivre
Avant de traverser le plus froid des hivers?
Crois-tu ma pauvre flamme unie à l’univers
Ou simple grain de rien que l’espace délivre
À chaque homme égaré et qui cherche à survivre
Dans ce lieu bousculé aux horizons divers?
Ma voix ne trouve plus d’écho à ses paroles
Et je vais en ce monde où mon âme s’envole
Emportant sa musique, innocent plaidoyer,
Quand se meurt le silence au tumulte qui danse
La triste farandole où chacun va noyer
Ce qui ne se vend pas, du destin la fragrance.