Dans mes jours qui s’enfuient
Mettre le nez dehors et là t’imaginer,
Toi la fleur du désir qu’en mes nuits je consomme.
Laisser mon coeur errer en langueur monotone
Et puis fermer els yeux, sans cesser de penser.
Te voir devant ma porte, te faire pénétrer
Dans ce royaume fou qu’est celui du poète.
T’aimer et t’adorer à en perdre la tête
Laisser sur ton épaule mes larmes s’écouler.
Ma joie serait complète si tu étais présente,
Mais je n’aperçois rien au-delà du miroir.
Si ce n’est mon amour, qu’un masque dérisoire
Celui de mes yeux verts qui te cherchent, absente.
Pourtant je te vois là, près de moi, près de l’âtre
Ou les bûchent chantonnent et grésillent de joies.
Tu es rêveuse ainsi et tout mon coeur perçoit
Ces désirs si plaisant quand il se met à battre.
Faut il donc que je t’aime pour te chercher ainsi
Dans mes jours qui s’enfuient et mes nuits ténébreuses.
Tu viens parfois me voir, telle une nébuleuse
Qui disparaît alors, laissant mon coeur transit.
Mettre le nez dehors, ressentir tes pensées
Fermer dans un écrin, la douceur de tes yeux.
Le contour de tes lèvres, doux souvenir heureux ?
Sur ma bouche garder, traces de tes baisers.
Daniel Douillet