étoiledefée
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Claire et douce comme la poésie.
 
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 dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)

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jeannette insurgé
Pavot rouge
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Pavot rouge

Pavot rouge


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MessageSujet: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMar 12 Mai - 6:03

dieu m’a trompé…

Enfant, sur les bancs rugueux de la catéchèse, un prête d’une bonhomie de bon aloi m’a enseigné toutes les vertus que devait posséder tout bon chrétien… Ce qui implique qu’il existe de mauvais chrétiens. Du haut de mes huit ans, ma foi toute fraiche se heurtait déjà à l’incompréhension des injustices que je percevais autour de moi et ma croyance se débattait déjà face aux brèches causées par les inégalités.
A cette époque, dans les écoles de la République, on voyait défiler des spectacles extérieurs comme de petits cirques, des magiciens sans compter les séances cinématographiques et tant d’autres tentations pour des enfants vivant dans une commune d’un millier d’habitants. Une seule famille n’avait pas les ressources pour profiter de ces animations extra scolaires. Imaginez quelques gamins pas plus hauts que trois pommes restant seuls dans leurs classes respectives à attendre le retour des autres et leur frustration d’être sans cesse tenu à l’écart, combien de pleurs cachés et de cris retenus. J’en suis venu à vider régulièrement ma maigre tirelire pour ne plus voir ce qu’au fond de moi-même je ne supportais pas, sans savoir qu’elle en était la raison profonde. Enfant, on ressent d’abord, la conscience vient par la suite. Et quand ma tirelire ne suffisait pas à gommer ces incompréhensions, alors par solidarité (peut-être) je n’assistais pas aux petites festivités programmées. Il est vrai que durant cette période enfantine, j’ai aussi subi les manques que la pauvreté vous impose, les bals avec des accordéonistes célèbres, des pièces théâtrales qui venaient égayer la vie champêtre d’un coin de Charente. Les voitures arrivaient sur la place du cinéma, situé juste devant la maison de mon arrière grand-mère et derrière les rideaux, je voyais tous mes copains d’école ou presque en surgir avec leurs parents et courir vers l’entrée de la grande salle. Vous parlez souvent de la misère des villes mais celle des campagnes fait autant de mal et parfois bien plus encore. Nous n’étions qu’une dizaine d’enfants brimés lors de ces journées de fête villageoise et aucun de nous ne jalousait ceux que la chance favorisait. Le lendemain, nous écoutions éblouis ce que les autres nous racontaient.
Il est bien établi que l’argent partage les gens en clans, ceux qui possèdent et ceux qui n’en ont que très peu, voir pas du tout. Alors entre déshérités nous nous regroupions pour des jeux plus inventifs les uns que les autres. Les copains plus riches allaient voir passer le tour de France. Nous, avec des cyclistes en carton peint aux couleurs des équipes, sur des tracés de sable mouillé, avec des billes colorées, nous refaisions chaque jour l’étape en cours, contre la montre, en plaine ou en montagne, comme en vrai. Ca nous prenait du temps, la journée parfois. Dame, cent soixante figurines parcourant une piste de quelque dix mètres, plus les véhicules publicitaires, cela demandait parfois des heures, sous un soleil qui ne faisait pas de cadeau. On n’avait pas de souci d’ongle trop longs, le sable nous transformait en rongeurs imaginaires, par abrasion et le classement des étapes n’évoquait en rien ce qui se passait sur les routes du pays.
En fait, la ligne de démarcation entre enfants riches et pauvres n’était pas aussi nette et d’autres considérations en faisaient des terres très fluctuantes. Le gamin riche et fragile recherchait la protection des forts quelque soit leur origine à coup de friandises distribuées sans compter. Il valait mieux ne pas être démuni et fragile, car c’était la voie toute tracée pour subir toutes les vexations, l’enfance étant rarement angélique. J’avais une chance énorme par rapport à beaucoup de mes camarades, j’étais le meilleur de la classe dans pratiquement toutes les matières. Chaque année, la remise des prix était mon jour de gloire. Oui j’avoue en avoir tiré quelques vanités pendant l’enfance…
A la catéchèse, il y avait Martine, une gamine au visage d’ange, enfin du moins comme on se l’imagine à cet âge là. Nous en n’étions tous amoureux et chacun de nous, petits coqs en devenir, affutions nos ergots. J’avais choisi l’humour comme arme sans même m’apercevoir que j’étais le trublion de service, ce qui me valut de ne pas faire la grande communion. Le brave homme en robe noire me chassa de l’église quelques mois avant le grand jour… Pourtant combien de fois ais-je été l’enfant de chœur attitré au service dominical et aux enterrements. Mais revenons à Martine, à pied ou à vélo, je suis passé devant la grande maison que sa famille habitait à l’écart du bourg, accolée à l’usine de son père et parfois elle paraissait. C’est drôle comme on se sent maitre du monde à certains moments… J’en étais si « amoureux » que je n’ai gardé aucun souvenir des autres fillettes de son âge. J’en suis désolé. Ce que je peux en dire aujourd’hui, c’est que toutes mes attentes sont restées vaines, je me souviens seulement de ses lèvres effleurant une de mes joues.
Et puis, comment ne pas se souvenir des américains, les longs convois qui traversaient notre commune et les paquets de chewing-gum, les plaquettes de chocolats et des cigarettes qu’ils nous lançaient avec de grands sourires. Merci GI de nous avoir menés au tabagisme sans attendre même que nous soyons au collège. Il me suffit d’y penser pour sentir l’arome des Royales ou des Chesterfield en paquet de dix que nous fumions à deux derrière une haie, à la sortie de l’école, nous cachant du garde champêtre et de tous les adultes. Lorsque les cigarettes venaient à nous manquer, les queues d’ail ou les lianes faisaient l’affaire mais pas celles de nos poumons.
Huit ans, les premières leçons de bicyclette ! Elle était remisée, suspendue, dans la grange, endormie sous une couche de poussière qui en cachait les attraits, vélo de femme aux courbes généreuses, bien trop grand pour un enfant de mon âge. Mon oncle était venu la décrocher et je l’ai bichonnée pour la première fois. Il a fallu baisser la selle et même ainsi, j’avais bien du mal à pousser sur les pédales… Combien de ronds sur la placette avons-nous fait à trois, le vélo, mon arrière grand mère et moi-même avant que je ne dompte la bête rutilante ? Faut dire que depuis tout petit, l’équilibre n’était pas mon point fort et que courir se terminait invariablement par une chute et un genou couronné. Rachitique par manque de soins maternels, il m’a fallu des années pour que s’effacent certaines carences. Puis l’autonomie acquise, vint le moment des grandes virées. C’est ainsi, à la force de nos mollets, que nous avons élargi notre cercle habituel qui nous cantonnait aux limites de la commune. Les côtes et les kilomètres ne nous faisaient pas peur, ni même les dérouillées qui venaient parfois assombrir nos exploits un tant soit peu inconscients… Se trouver à dix kilomètres du lieu supposé où nous devions être ne passait pas toujours inaperçu et ma mamie savait manier la baguette de bois lorsque c’était amplement mérité… Un simple vélo et le monde s’ouvrait à nous (enfin presque) repoussant nos horizons de gamins. Ensuite vint la période où nos fidèles « montures » s’adaptèrent à de nouveaux terrains de jeux pour devenir des engins dépouillés de tout décorum inutile. Exit les garde-boues, le porte bagage et l’éclairage sur les mauvais chemins des bois alentours, nous n’en n’avions nul besoin.
Le jeudi était le jour sans école, consacré le matin aux devoirs ou à une visite chez le coiffeur. Même coupe pour tous, deux fois par mois, juste une corvée dont nous nous débarrassions au plus vite. L’après-midi était consacré au football sur le terrain communal. C’était le directeur de l’école qui officiait comme entraineur et arbitrait le match entre les grands et bons, tandis que les autres se débrouillaient comme ils pouvaient. Je faisais partie de ces derniers, jugé trop malingre pour être bon jusqu’à ce qu’enfin mes talent furent reconnus.
J’allais oublier entre la mairie et l‘école, il y avait un terrain vague traversé en son centre par un chemin blanc. Une partie jouxtait l’école en sa longueur, l’autre servait de panorama à l’instituteur quand il ouvrait la fenêtre de sa chambre chaque matin… C’était le lieu où chacun venait se débarrasser de ses ordures et du reste, à ciel ouvert. Un endroit rêvé pour un enfant avec de vieux jouets souvent en bon état et un tas d’autres trésors inimaginables, à découvrir sous les immondices. A sa pointe, protégé par un grillage à hauteur d’homme, se trouvait le bassin d’eau des pompiers qui aux jours de lourdeur était ouvert, sous surveillance, et servait de piscine aux enfants et adultes. Beaucoup ont appris à nager dans cette eau non traitée avec la puanteur du terrain aux ordures. Je me suis abstenu d’y patauger, faute d’avoir un maillot de bain et je ne sais toujours pas nager. En cette époque de reconstruction, temps d’après-guerre, il fallait travailler dur et faire des enfants pour remplacer tous ces êtres anonymes qui reposaient sous terre, victimes innocentes de la folie des hommes. Les chevaux de trait trimballaient des tombereaux chargés de betteraves, de bois ou d’autres chose ou des lourdes charrettes chargées de fourrage pour l’hiver. Les grand-mères ramassaient les crottins qu’elles déposaient précautionneusement sur les plants de fraises. Dire que de nos jours, dans ces mêmes villages, c’est tout juste s’il ne faut pas mettre une couche culotte aux chevaux pour qu’ils soient justes tolérés. Ils avaient de drôles de journées, chevaux et mulets. Seul le cheval tractant le corbillard échappait au dur labeur que demande la terre. Il allait d’un pas pesant et presque mécanique chercher le mort à domicile, suivi du chantre et des pleureuses et le ramenait à l’église ou parfois directement au cimetière. A ce moment là, j’en ignorai les raisons. Toujours est-il qu’il portait un harnachement fort brillant et qu’il n’oubliait jamais ses œillères, sans doute pour verser discrètement quelques larmes.
L’école était prude encore en ces temps là. Dieu ou la morale refusait la mixité, des fois qu’on recommence le péché originel. Alors une murette surmontée d’un grillage séparait l’école des filles et celle des garçons. Deux classes et un préau de part et d’autre et deux mondes presque différents, celui des garçons en short et souvent mal coiffés et celui des petites et jeunes filles, déjà jeunes femmes en devenir. Un portillon fermé à clef permettait à Monsieur le Directeur de rejoindre sa dame aux récréations tandis que l’instituteur de la petite classe, juché sur la plus haute marche de l’escalier d’accès aux classes, surveillait l’ensemble des garçons. Il ne me souvient pas d’avoir vu des voitures emmenant les enfants à l’école, quelque soit le temps, le lendemain du jour de sa première entrée, chaque enfant devenait autonome. Ceux qui habitaient à quelques kilomètres faisaient deux fois par jour le chemin à pied ou à vélo pour les plus grands. Mes débuts à l’école furent catastrophiques, jusqu’au moment ou l’instituteur comprit que j’étais aussi myope qu’une taupe. A six ans et demi, je découvris les avantages des verres correcteurs tout en en ressentant un nouvel handicap. L’école avec ses punitions de deux types : des lignes à recopier et à présenter le lendemain et le passage au coin soit dans la classe même ou grand déshonneur lors de la récréation au vu et au su de tous, y compris des filles… Les railleries étaient le complément de la punition et combien de cœurs lourd ont le soir repris le chemin du retour.
A quelques pas de chez mon arrière grand-mère, dans une grange et un mois l’an, un alambique à traction animale transformait des magmas de fruits en une eau pure : l’eau de vie. Je ne l’ai jamais vu arriver ni repartir. Juste une odeur dans l’air faisait que je savais. Tous les jours, juste après le repas de midi et avant de prendre le chemin des écoliers, j’y faisais une halte. J’étais subjugué par cet assemblage de cuivre, de verre et de bois qui accomplissait un tel miracle, ignorant à l’époque ce qu’était l’eau de vie. Le vieux monsieur qui s’occupait de cet engin imposant aimait bien discuter et avait un tas d’anecdotes à raconter. Rouge rubicond, la moustache en éternel tremblement, il goûtait souvent l’eau miraculeuse. Le soir lorsque je repassais, d’autres vieux messieurs lui ressemblant lui tenaient compagnie, un petit verre usé à la main. Sans le savoir, les vapeurs d’alcool me rendaient euphoriques, je dormais mieux et j’étais également plus entreprenant…
Il est étrange de recoller ainsi des souvenirs, un effort de mémoire à un demi-siècle d’intervalle. Ils en appellent d’autres parfois hasardeux dans leur chronologie ou qui se superposent. Je me rends compte, là, que j’ai fait partir mon récit à l’âge de six ans. Ce qui avait précédé, j’ai réussi à le chasser comme on enterre un passé de souffrances, n’en gardant juste que du diffus.
La vie chez l’arrière grand-mère avait vite pris un aspect routinier mais tellement rassurant. Le vendredi, on mangeait du poisson d’eau douce ou de l’océan tout proche et le dimanche, la salle à manger encaustiquée nous accueillait le midi seulement. Les dimanches de mon enfance, je m’en souviens dans les moindres détails. Vêtu d’un short en tergal gris et d’une chemise blanche, j’assistais à l’office de onze heure, coiffé et propre, comme il se doit. Dès la messe finie, je courrais à la maison et lorsque la sirène des pompiers rugissait à douze heures comme il était de tradition le dimanche, j’étais près à déguster le repas amélioré que mon arrière grand-mère préparait ce jour là, avec les desserts du dimanche midi, les tartes, les flancs ou les iles flottantes qu’un fond de verre de vin blanc du cru venait couronner. La salle à manger, l’endroit des grandes occasions où l’on se déplaçait en glissant sur le parquet de chêne ciré à l’aide de patins de feutre, après avoir au préalable enfilé des chaussons (des charentaises déjà, sourire) L’après-midi, je retrouvais les camarades, un dimanche sur deux, au stade communale où l’équipe première recevait ses visiteurs. Mon oncle, le plombier, officiait comme gardien de but et il n’était pas mauvais. J’ai pu ainsi suivre l’ascension de l’équipe locale jusqu’au niveau régional. Il est vrai qu’elle recevait les renforts de militaires basés à quelques vingt kilomètres. Le stade communal n’était qu’un champ organisé avec deux vestiaires en bois et une barrière sur laquelle les plus grands pouvaient s’accouder. Derrière chaque but un haut grillage permettait aux gardiens de but de ne pas perdre de temps pour récupérer les mauvais tirs, mais pas toujours. A part les personnes âgées, c’était le lieu où les habitants se retrouvaient pour supporter les joueurs et enrichir la buvette. Parfois, cela se passait mal, quelques petites bagarres ou un joueur évacué avec une jambe cassée. Combien de fois n’ais-je pas entendu mon arrière grand-mère traitait son fils de fou (mon oncle) lorsqu’il boitillait le lundi matin.


Dernière édition par Pavot rouge le Mer 20 Mai - 3:45, édité 17 fois
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Pavot rouge

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMar 12 Mai - 6:08

Envie d'écrire autrement, peut-être un bouquin, je vous livre le premier jet pour une critique bienvenue à tous niveaux, y compris toutes les fautes qui peuvent émailler cette ébauche.

Je vous en remercie d'avance bien que la longueur du texte soit rebutante.
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jeannette insurgé

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMar 12 Mai - 11:42

bien sur qu'il faut que tu écrive ce roman....

tu sais je souriais en lisant... vois tu je le pense sincèrment j'étais dans les deux camps..... je t'assure que ceux qui on de l'argent ne connaîtrons jamais les fou-rires la complicité qui unis ceux qui n'en ont pas!!!

c'est amusant tu as le m^me défaut que moi.... je te rassure tu fais moins de fautes Laughing

mais tu vois avec ce que tu nous marque là... tu as de quoi en développant faire ..... 30pages!!!

alors hardy petit vas y!!

jeannette insurgé
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nicole chaput

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMar 12 Mai - 22:37

Je crois comme jeanette que tu devrais continuer, je trouve que tu racontes très bien et que tu sautes pas d'étape trop vite et que l'on apprend à découvrir..J'adore vraiment..Nicole tendresse... Very Happy j'adore kiss heart heart heart
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Pavot rouge

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMer 13 Mai - 3:44

Merci à vous deux mais ce n'est pas un encouragement que je demande, seulement une critique me permettant d'avancer. Je vous ai livré une suite pour le plaisir de partager.
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jeannette insurgé

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMer 13 Mai - 6:44

Pavot rouge a écrit:
Merci à vous deux mais ce n'est pas un encouragement que je demande, seulement une critique me permettant d'avancer. Je vous ai livré une suite pour le plaisir de partager.

c'est une critique Pavot...... je suis obligée de remanié tou le texte du livre que je suis en train de faire....

une pro maquettiste, "est tombé en amour " clin doeil a nicole.... de mon texte ... elle ne m'a pas fait de cadeaux!!! elle m'a demandé si elle pouvait me dire ... j'ai répondu oui.....

et non d'un chien!!! elle m'a mis en marge et elle c'est déplacée pour m'expliquer ...

au fur et a mesur qu'elle m'expliquaut ... j'ai retrouvé les regrets de certains de ceux qui m'avaient lu... et qui m'avaient encoyé des courriers


elle m'a dit surtout garder "votre style"

MAIS N OUBLIEZ PAS QUE LES GENS D ECOUVENT! POUR VOUS CELA COULE DE SOURCE..... MAIS PAS POUR NOUS ET DU COUP ON EST FRUSTRE ON ALORS ON FAIT UNE MAUVAISE INTERPETATION!!!!

voilà Pavot, donc critique tout en te disant que ce que tu écris on l'aime

et tu vois m^me dans mes comm je ne développe pas assé Laughing

jeannette insurgé
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Pavot rouge

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyVen 15 Mai - 2:56

Message reçu mais à trop détailler ne risque t-on pas de gaver certains lecteurs à l'exemple de la bible où les descriptifs sans fin des descendances nous fait oublier qui engendra qui?
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jeannette insurgé

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyVen 15 Mai - 10:09

Pavot rouge a écrit:
Message reçu mais à trop détailler ne risque t-on pas de gaver certains lecteurs à l'exemple de la bible où les descriptifs sans fin des descendances nous fait oublier qui engendra qui?


Laughing Laughing Laughing Laughing

mais non!!!!!

mais c'est vrai nous savons notre ressenti , nous connaissons les évènements....alors quelques détails.... les gens reste sur leur faim ou alors l'interprétation est tout autre ... combien de fois des mésententes naissent sur le net a cause de celà????

elle m'a pris "la dodoche " car je suis en train de réaliser un vieux r^ve... et elle m'a dit faut dire le coup de foudre que vous avez eu pour elle

??????????

quoi lui ai je répondu ! mais je n'ai pas eu le coup de foudre!! j'étais fauché... il me fallais trouver un truc qui roule et qui rentre dans mon "tres mini "budget! c'est apres que je suis tombé amoureuse!! sur le coup je me suis dit mince!!! suis pas dans la m..... avec ce tas de tôle!!!

ben elle m'a dit faut le dire!!!

voilà !!

et elle a raison!!!

amicalement

jeannette
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Pavot rouge

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptySam 16 Mai - 4:55

J'ignore si cet écrit sera un jour publié et même si j'en éprouve le besoin, disons qu'actuellement, c'est juste un travail de mémoire. Merci pour tes remarques.
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Tonyves

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptySam 16 Mai - 10:16

En ces temps la les choses changaient doucement je me rend compte presque 20 années plus tard peut de chose avaient changé j'ai revécu plein de moment de mon enfance en te lisant . J'ai vu les chevaux et les bœufs disparaitre et se faire remplacer par les tracteurs et après tout c'est emballé
Comme Jeannette et Nicole je t'encourage à écrire ce roman autobiographique
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Pavot rouge

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MessageSujet: Cinquième partie   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyDim 17 Mai - 4:52

C’était une bourgade tranquille avec ses hameaux disséminés de quelques fermes, quelques commerces et son marché couvert, chaque vendredi, où l’on trouvait le poisson, les vêtements et les extras. C’était une sorte de petit paradis presque autonome où bien des drames restaient tus ou cachés. Chacun vivant les siens avec pudeur, seule la politique y avivait quelques rancœurs à certaines périodes. Nous n’avions pas d’eau courante à l’époque chez l’arrière grand-mère, on tirait l’eau du puits trois fois par jour. Pour les commodités, une sorte de cabanon, au fond du jardin, avec une cuvette fait de planches de bois recevait nos séants et nous nous essuyons avec des morceaux d’affiches décollées ou grand luxe avec parfois des feuilles de journal que l’arrière grand-mère découpait en carrés.
Nous n’achetions jamais de légumes, le potager et le jardin y pourvoyaient. Les escargots ramassés lorsque la pluie avait fait rage amélioraient notre ordinaire et les oiseaux attirés, en hiver, par des miettes de pain, sous la porte de la souillarde et abattus par l’arrière grand-mère à coups de balais, rôtis à la poêle, constituait un met de choix. Dieu était bien plus tolérant qui nous épargnait la faim et les maladies… Il est vrai que chaque soir, avant de m’endormir, je lui adressai une pieuse prière, à genoux et mains jointes. J’étais le seul à prier pour nous deux, l’arrière grand-mère avait cessé depuis longtemps tout commerce avec lui. Pour les enterrements, elle rejoignait le cortège passant devant chez nous, direction le cimetière. La seule fois où je l’ai vu pénétrer dans l’église était à l’occasion de ma première communion mais elle trouva un prétexte pour échapper à la procession de l’après-midi.
Chaque samedi après-midi, nous avions la visite de mes grands-parents. Mon grand-père décortiquait mon travail scolaire et glissait une pièce ou un billet dans ma tirelire. C’est eux qui chaque année ramenaient l’unique jouet de Noël et qui ne correspondait jamais à ce que je demandais dans la tendre lettre que j’écrivais au Père Noël. Mes parents venaient une fois par mois en vespa. Ils habitaient à dix-sept kilomètres de la maison et il ne me souvient pas les avoir vu amener un présent ou m’offrir une seule piécette. Puis un jour, ils ont cessé de venir…



Dernière édition par Pavot rouge le Dim 17 Mai - 4:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyDim 17 Mai - 4:56

Ayant atteint le maximum de capacité autorisée, je vous livre la suite par rajouts.
Merci Tonyves pour tes encouragements. Il est vrai que nous sommes nombreux à avoir connu cette période d'après-guerre.
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Tonyves

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyDim 17 Mai - 10:47

Et je retrouve encore des images d'enfance . Décidément la vie en campagne en ces temps là était partout la même
Exception faite que moi ce sont mes parents qui m'ont élevés
Quelle est cette capacité maximum ?
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Pavot rouge

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyLun 18 Mai - 4:32

Puis un jour, ils ont cessé de venir… J’avais neuf ans, un dimanche de distribution des prix scolaires lorsqu’un plus grand m’apprit avec l’intention de me faire mal que mes parents avaient divorcé. Je ne connaissais pas le sens de ce mot mais j’en saisis toute la cruauté d’instinct et je m’enfuis, pleurant, chez mon arrière grand-mère qui m’expliqua avec beaucoup d’embarras ce qu’il signifiait. L’instituteur vint me chercher, il fallait bien qu’il puisse remettre les prix dans chaque matière et comme j’avais table rase sur tous les prix d’excellence (représentés par des grands livres à couverture rouge) je ne pouvais qu’être présent. Je venais de perdre ma famille pour la seconde fois en ce jour de fête devenu jour d’amertume. Je me souviens de ma soirée chagrine où je me suis senti désespérément seul. Merci saigneur ! Il me semble que c’est ce soir là que j’ai cessé de faire ma prière quotidienne et de croire et que mes nuits sont devenues différentes, le sommeil tardant à venir. Je m’inventais une autre famille, une autre vie dans un long rêve éveillé, fuyant une réalité à laquelle je ne trouvais pas d’avenir… J’étais un gamin écorché-vif et caractériel sans doute, à la recherche de l’amour protecteur.
Seul, les jours de pluie ou de mauvais temps, je passais mes journées en extase tournant les pages du vieux catalogue Manufrance, m’émerveillant devant les armes, ou tout autre article. Je crois que j’avais fini par le connaitre, page par page, comme la collection de cartes postales que l’aïeule s’était constituée depuis sa jeunesse et qu’elle gardait dans un grand carton plat. Je me souviens des cartes de paysages lointains en noir et blanc avec des timbres parfois impressionnants ou des cartes de noël, colorées et avec des reliefs. Au dos de chaque carte, quelques mots d’une écriture déliée et appliquée par une plume attentive, toute une vie de souvenirs s’étalait devant mes yeux mais je ne m’en doutais pas à ce moment là. Nous mangions à heure fixe, midi et dix neuf heures, chaque jour, en écoutant la TSF pour les informations et une fois par semaine, les chansonniers qui mettaient à mal les politiciens de l’époque. Combien de soirée en attendant la nuit, n’avons-nous pas joué à la bataille avec un jeu de carte qui est toujours resté quasiment neuf ou bien aux petits chevaux. Puis venait l’heure de préparer les briquettes réchauffées dans le four de la cuisinière en les glissant dans leur poche faite dans un vieux drap, d’allumer la chandelle pour rejoindre nos chambres à l’étage, de glisser les "bouillotes" au fond du lit, de se dévêtir rapidement et de se glisser dans les draps rêches de coton, sous le doux poids du gros édredon de plumes.
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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyLun 18 Mai - 4:37

Mon cher Tonyves, j'espère que ces lignes te rappellent des moments agréables.
Pour la capacité, c'est juste celle du forum à se bloquer dés lors qu'on dépasse un certain nombre de mots. Merci pour ta fidèle lecture.
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Tonyves

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyLun 18 Mai - 9:22

Une limite que je ne risque pas de dépasser lol!
Oui cher Pavot malgré la dureté de l'époque ces souvenirs ont un agréable parfum .
Dans cette dernière partie il y en a moins de commun
Pour moi le divorce de mes parents intervenant dans la fin de l'enfance ce fut plus facile à vivre et même un soulagement
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Apocryphe Citoyen

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyLun 18 Mai - 20:49

Le décors est planté et je partage en partie ton avis au sujet des details.
Il te faut maintenant savoir où aller : simple travail de mémoire ou la perspective de broder autour, soit en restant à cette époque, soit en t'en servant pour continuer ton récit au présent par exemple.
Quoi qu'il en soit, tu as de multiples possibilités qui s'offrent à toi et ton style d'écriture est agréable à lire.
Tu n'as plus soit qu'à te creuser pour structurer et avancer, soit laisser aller ta plume au gré de tes souvenirs et émotions...
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Pavot rouge

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMar 19 Mai - 4:43

La maison de l’arrière grand-mère était assez grande avec ses deux portes vitrées et sa fenêtre en façade, au rez de chaussée et les deux fenêtres de chambres à l’étage. Bien sur, il n’y avait pas l’eau courante ni les commodités dont nous ne saurions nous passer maintenant, l’escalier de bois aux marches grinçantes étaient dépourvues d’éclairage mais l’espace n’y était pas comptée. D’autres portes s’ouvraient sur le jardin clos par une murette surmontée d’une grille à pointes ou sur l’impasse arrière qui desservait le puits. Quelques annexes y accueillaient les réserves de bois. Chaque soir, il fallait obturer les portes avec un contrevent extérieur pour s’isoler. L’éclairage était réglable en hauteur par le biais de chainettes et les lampes de chevet n’existaient pas. Derrière, il avait la grange , donnant sur le jardin avec son accès au grenier par une échelle de bois qu’il m’était interdit de gravir mais qui devint vite une de mes aires de jeu privilégiées, au fil du temps. Il y avait aussi la souillarde, sorte de pièce à tout faire, au sol de terre battue. C’est là que se trouvaient toutes les denrées alimentaires, mais aussi l’évier de pierre où nous faisions nos toilettes, une pièce imposante sans robinet. Un réchaud à charbon de bois ainsi qu’un « gaz » à deux feux assuraient la cuisson de la plupart des repas, à longueur d’année et c’était le refuge pour sa fraicheur quand venait les beaux jours. Une table et deux chaises complétaient l’ensemble. Cette maison était bizarre avec touts ses portes intérieures faisant de chaque pièce un ilot indépendant. Sur le devant, trônait la pièce à vivre : la cuisine avec sa cuisinière à bois toujours astiquée qui recevait les plats devant mijoter longuement et qui était la seule source de chaleur. Une table, six chaises, une machine à coudre à l’ancienne meublaient l’espace. Et il y avait l’endroit de l’arrière grand-mère au coin de la fenêtre, qui épiait l’extérieur au travers des rideaux blancs, sans se montrer. Elle y accomplissait les travaux de couture minutieux, les raccommodages et la lecture de magazine ou du journal, à la lumière du jour, sans perdre des yeux tout ce qui se passait à l’extérieur…. Les meubles étaient profonds et massifs, venant du Saintonge, et recélaient tous les trésors amoncelés en une vie, des grosses pièces en argent aux fines dentelles.



Dernière édition par Pavot rouge le Mar 19 Mai - 4:56, édité 1 fois
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Pavot rouge

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMar 19 Mai - 4:54

Apocryphe Citoyen, merci d'abord pour m'avoir lu. Le parti-pris de cet écrit devrait normalement s'articuler en trois parties, l'enfance, l'adolescence et la suite. Ce n'est pas forcément une autobiographie mais plutôt un témoignage parmi tant d'autres... Pourtant, n'en étant qu'au début, tout peut encore évoluer différemment.
Tonyves, je pense que tu retrouveras d'autres souvenirs, au fil des jours. et si j'oublie des choses, je compte sur toi pour m'admonester.

Amitiés à vous deux.
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Tonyves

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMar 19 Mai - 11:11

J'ai trop de respect pour les auteurs alors ne compte pas trop sur moi pour te réprimander mais plutôt pour t'encourager et surtout te lire
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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMer 20 Mai - 3:44

Le dimanche quand il n’y avait pas de match de football, plus rarement en semaine, nous allions parfois rendre visite à l’une ou l’autre des amies de mon arrière grand-mère. Elles lui ressemblaient toutes, le visage fripé par le temps et sans doute beaucoup de privations. Deux grandes guerres laissent des traces dans une existence. C’étaient toujours de vieilles dames seules dont le mari était parti le premier, souvent avec les mêmes manies, les mêmes petits airs mystérieux. Mon imaginaire enfantin aimait ses visites dans ces vieilles maisons où la pénombre régnait, où chaque odeur était particulière, où chaque objet était une tranche de souvenirs. Beaucoup de portes aussi dans ces vieilles demeures qui gardaient tous leurs secrets et sur lesquelles je laisser courir mes fantaisies d’esprit. C’était toujours plein d’objets étonnant pour un gamin à qui la valeur sentimentale échappait. Ces vieilles dames avait un autre point commun, elles se vêtaient toujours de noir. J’appris en grandissant que c’était la couleur du deuil sans fin de leur compagnon disparu.
Une fois par semaine, nous allions nous recueillir sur la tombe de l’arrière grand-père, toujours propre et fleurie. L’aïeule, au premier coup d’œil, pouvait dire qui était passé par là rien qu’en voyant les bouquets nouvellement déposés. Agenouillé à côté d’elle, je priais pour le repos d’une âme que je n’avais jamais connu et dont mon seul souvenir était une photo de mariage qui montrait deux êtres jeunes et souriant à la vie, encadrée et à l’abri du soleil dans la salle à manger du dimanche. J’aimais ces visites en ce lieu de repos qui me permettait de ramasser tant d’escargots, chaque fois. Au retour, nous nous arrêtions au grand jardin pour un peu de désherbage ou ramasser quelques légumes. C’était le lieu où elle cultivait tout ce qui pouvait y compléter sa maigre retraite. Celui accolé à la maison était destiné à l’art floral, je me souviens des pensées, des tulipes, des rosiers, des géraniums et des chrysanthèmes. Il y avait des fleurs trois saisons sur quatre de l’année, et à quatre vingt ans, mon arrière grand-mère n’épargnait pas ses efforts physiques. Cinq ans ensemble, je ne l’ai jamais entendu se plaindre, sauf de mes…frasques. Elle devait souffrir, mais je l’ai su lorsque en grandissant, je l’ai déchargé des corvées d’eau ou de bois. Pourtant je ne lui ai pas toujours épargné des kilomètres lorsque j’oubliai l’heure du repas et qu’elle me cherchait à l’endroit où j’étais supposé être. Et les punitions n’étaient pas injustes.
Dieu, à cette époque avait déjà séparé le monde en deux, ses favoris et les autres, ceux qui trimaient sans cesse pour trois fois rien, la vie allait se charger de me l’apprendre.
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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMer 20 Mai - 3:50

La suite, où j'espère que certains d'entre vous y retrouveront les parfums d'antan. Merci amis lecteurs.
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Tonyves

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMer 20 Mai - 9:17

Oh oui ! il ne me manquait que les grosse tartines de pain campagnard avec la bonne confiture
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lilo

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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyMer 20 Mai - 11:54

Hum hum !
Malgré ce que tu dis, je sais que tu n’aimes pas du tout la critique et que si je tombe dans le panneau, tu vas dire que tu n’écriras pas ce livre, que tu jettes tout à la poubelle...etc.
Tant pis ! Restant fidèle à moi-même, je vais te dire ce qu’en tant que lecteur je ressens ou plutôt ne ressens pas.
Tout d’abord seigneur et non saigneur par respect pour les croyants.
C’est ennuyeusement plat et qui plus est, rempli de controverses.
Mettre ton texte au présent t’aurait peut-être plus investi ?

La première chose qui frappe c’est qu’il manque les vraies émotions, les vraies odeurs comme pour tes « briquettes » moi je les sens par imagination alors que c’est toi qui aurais dû nous la faire respirer avec toi.
2) tu te dis faisant partie des pauvres ; or, au début tu dis que tu casses ta tirelire et plus loin tu nous parles de billes de verre pour jouer. Sans compter ton jouet de Noël que je souligne car à cette époque là c’était un luxe de recevoir un jouet et bien des enfants n’avaient qu’une orange et un morceau de nougat ou à la limite une écharpe tricotée par la grand-mère…..je te passerai aussi la bicyclette.
Il y a dans ton récit trop de mots attestant de ta non pauvreté et aucun lecteur ne peut être dupe à ce point.

Bon passons à autre chose !
Rachitique par manque de soins maternels…. Tu en parles à huit ans donc pendant deux ans de bonnes tartes le dimanche, d’îles flottantes et de bons soins de ton aïeule. J’appuie sur tes dires car plus loin tu reconnais Mes parents venaient une fois par mois en vespa.
C’est d’un illogisme !!!

Ah ! J’oubliais !
Laisse donc ta phrase : il fallait travailler dur et faire des enfants pour remplacer tous ces êtres anonymes qui reposaient sous terre
C’est vraiment n’importe quoi voyons !
Un autre n’importe quoi :
Une personne qui n’aurait plus cru en dieu ne t’aurait pas inscrit au catéchisme encore moins s'être agenouillée sur une tombe etc.…
Je ne suis pas assez courageuse pour tout lire tongue
Pour finir, ton texte a besoin de plus d’aération car ainsi écrit c’est une corvée de le lire.
Il faut penser que tes lecteurs, surtout pour ce genre, seront des personnes de ton age donc par supposition, ayant des problèmes pour lire.

amour
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MessageSujet: Re: dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires)   dieu m’a trompé… (huitième partie rajoutée aux commentaires) EmptyJeu 21 Mai - 5:25

Tu as entièrement raison et bien des controverses que tu soulèves sont exactes parce que je fais partir ce récit à l'âge de six ans, occultant ce qui précède, aussi par manque de détails, et aussi par le manque de logique dans la chronologie des dates. J'ai pris les souvenirs tels qu'ils remontaient.
Pour le rendre vivant, il faut que je le sorte de l'autobiographie et que je le romance en y adjoignant des dialogues. D'ailleurs comme me dit Aurélie, personne ne lira la biographie d'un illustre inconnu.
Je crois en outre qu'il vaut mieux faire trois romans qu'un livre fleuve. Je vais donc employer ce long WE à rectifier mon écrit avant d'y donner des suites et je remplacerai les écrits déjà postés.
Merci petite fleur d'avoir donné tes impressions, c'est ce que j'attendais de tout un chacun. Je retourne au "labeur" de l'écriture. Very Happy amour
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